Journal fictionnel d’un vandale -2- 🔞
Cher Toi,
Je viens de voir Porcas à la Terrasse du Relais Blanc, il ne m’aurait pas vu, encore plus lâche que ce que j’imaginai.
J’ai pas bougé, pourquoi? Il tremblait juste de ma présence.
Porcas est un petit prédateur qui bouffe à toutes les chattes.
Porcas n’a pas de face, il suce toutes les queues.
Il est de toutes les soirées, il est dépossédé de profondeur intérieure et tend à être dans la lumière.
Il est sur toutes les photos dans leurs albums les plus précieux.
À l’ecouter il connaîtrait Métrop’Hall** entière, il en a rencontré du monde en même temps, c’est son fond de commerce.
Il se dit Pirate, il est juste bon à lustrer mes chromes, de toute façon la seule chose dont il est capable est d’astiquer les narcisses.
Crédule mais pas naïf, je l’ai laissé me baiser un jour où mon narcisse était en down, ça faisait trois ans qu’il était sur mes cotes, je le bottai en touche, la bête s’accrochait.
Sa technique: À l’usure.
Cette première fois était en été, il faisait très chaud, j’avais passé la fin de journée à l’ombre de mes deux mûriers à travailler au spray de peinture rose sur mon projet WE MAKE MINITEL & WE PAINT PORN tentant de me rafraîchir avec un demi.
Je m’ennuyai de deux de mes amants printaniers… Tu sais, ces jours où à l’intérieur tu es si loin du « Glow up » dont nous bassinent les espaces numérique et réel. Où tu te sens éloigné de tes potentiels positifs.
Dans ma philosophie A🖤, ce n’est pas possible. Aussi je me suis pimpé pompette.
J’en ai fait une story IG
Il a du se sentir obligé, il est revenu à la charge en MP. J’ai cédé.
Le mec a fait Fanjo. Une opportunité, une.
Je l’imagine pédalant comme le crétin qu’Il est à fond sur sa bicyclette tunée, manquant de crever une mémé et son York en passant devant le Carrouf. 5 minutes chrono. Il me semble qu’il était en train de déménager au vert, et dans l’attente squattait chez son fils tout juste majeur.
Vieux queuttard. Cette soirée, je lui ai donné ce qu’il désirait depuis si longtemps. Avec de la hauteur, lui, je suppose qu’il m’avait donné son meilleur… pas foliche de fait 🤷🏻♀️
Côté Q, il y a des gars équipés modestement pour autant créatifs, et les autres…
Côté bavardage, on dit de moi que je le suis. Ce n’est pas faux, j’ai une mauvaise gestion de ma logorrhée pour X raisons identifiées… Work in progress.
Stimulation, branche-moi sur un truc pour lequel je porte intérêt. Je mise beaucoup sur les intérêts communs d’ailleurs 😉.
Bref, c’est une pipelette michtoneuse, une fois à 10h du mat, mains dans les poches il me demande sans gêne aucune d’ajouter du Rhum dans son kawa et si en plus il peut me tirer du CBD, il est refait. D’accord, je m’exécute, observe et écoute attentivement.
Porcas Potin!
Mon cher journal, c’est bien parce que tu es fictionnel que je peux me libérer de ça.
Ça allait du récent achat de logement de Mr Egg, selon lui un manoir (son intérieur, stp, il est allé jusqu’à me préciser les mètres cube de bois nécessaires à chauffer ce lieu somme toute aristocratique 💵, j’ai ma pratique perso des manoirs, connaisseur) à l’identification de la dernière « poupée » que se serait levé P. Jamais qu’une de plus pour l’humain arrivant à rendre la notion de consentement subjective..!
Perso, je me suis dit Bon Univers, ce qu’il va raconter sur ma gueule… Il parle tellement et si mal des personnes. Il est venu au 66…
Puis je me suis ressaisi, ma mauvaise réputation est déjà faite, je n’ai rien à me reprocher que j’aurai besoin de cacher.
Au lit, ce qu’il pouvait parler, c’est pas une légende les hommes et l’oreiller, pas tous certes, certains modérément.
Pour ma part, j’ai eu mon nombre de bavards sur l’oreiller, ils peuvent parler des « gonzesses ».
Mon queen size et moi-même en avions ras la dentelle des dramas de la street-réalité. Pour rappel, je suis vandale, fange de la fange, l’un de mes crews est RAF..! Mec, réveil.
Pour le reste, j’ai toujours eu la tête bien froide fidèle à ma philosophie A🖤.
Nous avons remis ça 5 ou 6 fois au cours de l’année suivante quand il venait sur Métrop’Hall**. Le peu de qualité de l’échange général se détériorait à chaque fois, aussi je décidai de ne plus répondre favorablement à ses demandes. Pugnace ta mère.
J’apprends le DC tragique de BBB. Métrop’Hall** est en deuil.
Son nom apparaît sur l’écran de mon smartphone, je suis en ignorance, affaiblie, je décroche.
Porcas Potin a une putain d’envie de s’envoyer en l’air…
Il en profitait pour recommencer à me raconter les uns, les autres, leurs peines, leurs vies blabla… Désolé, sa façon de vivre un deuil est antinomique de la mienne.
J’avoue, j’ai fondu une durite dans le mic.
Je voyais rouge, colère, vert, rage. Mélange d’un rouge et d’un vert, obtention d’un puissant caca-doigts.
Je pense avoir maudit l’entièreté des pelos qu’il m’avait cité, la « hype » comme il disait.
Ma vérité, cher journal fictionnel, c’est que j’ai crié qu’ils aillent tous se faire « enculer », lui y compris. Je ne me suis pas reconnu. Je n’en tire aucune fierté, ça me dégoûte même, ma pensée étant très imagée.
BBB venait tout juste de décéder. Plus Rose La Ville ne respectait pas même une minute de silence blanc.
Shutdown.
Etrangement, lui qui me contactait à chaque fois m’a bloqué de ses réseaux dans la minute qui a suivi la fin de l’Appel. Quand je te dis Plus Rose La Ville.
Par prudence, il n’y a pas un échange numérique que je n’ai pas screen-schooté, le fameux « au cailloux », la parole d’enfant ne semblant pas suffire dans une société de plus en plus gangrénée par la mythomanie. A🖤
Conclusion, Un follower de moins 🤷🏻♀️ Oops.
Porcas Potin bien accompagné au Relais Blanc, là dans mon viseur, target. A bien regarder ces deux là, j’ai fini par compatir à leurs sorts respectifs. Pathos sur les bords.
J’ai terminé mon verre tranquillement, me suis excusé auprès de mes camarades de ma soudaine migraine.
Joyeusement j’ai tracé, beaucoup, matos toujours prêt à l’emploi dans la manche.
Seul et sans peur. Libre
Bien à toi, cher journal fictionnel.
Ton Pur.
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