VU

Cet été on m’a calé un « Vu ».

Alors, j’ai commencé un fond avec une punition, j’adore faire des « punitions », la reproduction sérielle étant pour moi presque de l’ordre de l’obsession. Je ne me souviens plus quand ça a commencé tant j’ai foison de souvenirs à ce sujet.

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J’essaye autant que possible de ne pas mettre un « vu », je trouve cela désobligeant.

Ma technique est de ne pas ouvrir un message ou un mail non prioritaire si je ne peux m’assurer de posséder le temps pour répondre, le minima étant un ❤️ou un 👍🏻.

J’ai poursuivi en traçant au gré de mon émotion mon autoportrait, celui de mon instant.

Je n’aime pas les « Vu », pourtant, j’en ai encré… J’ai corrigé quelques copies et devoirs à une époque révolue. Je connais et je mesure la portée d’un Vu. Clairement un Vu c’est nul, stérile, facile, alors en version numérique… aucune intention, même pas un dégainage de stabilo.

Des yeux sont apparus, une main aussi.

Légitimité d’un Vu? Mais enfin, si tu ne veux pas m’accorder attention, pourquoi assouvis-tu ta curiosité en me lisant?

Puis une phrase « Vu, Vu, Vu (…), plus de Salut », comme une conclusion.

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Hors vie virtuelle, personnellement j’assumerai tellement ce « Vu » qu’il n’y aura plus de polies salutations. Que cette personne ne s’amuse plus à me faire la bise sur un vernissage, à me sourire casque vissé sur sa pétrolette quand elle me croise aux bornes de tri sélectif.

Je suis assez peu flexible sur les codes de politesse et de bienséance, ce Vu est ma limite.

Et voilà que mon Art m’a donné la réponse à cette petite contrariété passagère.

Mon Art est si cool pour ça, j’ai juste à me détendre, ne plus penser, me laisser glisser comme un trait et hop il travaille pour moi. Après je me sens bien et légère, un petit dessin en bonus. Parfois, j’ai l’impression que ça touche à la magie…

Et toi, caleur de « Vu »?

Tous droits réservés ©️Hall**