Art Living

MON BEFORE MR FREEZE

Ce 15 septembre, le bal de la rentrée artistique s’est ouvert à Toulouse avec le vernissage de l’exposition de l’artiste Maye dans le cadre du Lay Up au Garage.

Je n’y suis pas allée, envie de vivre autre chose.

Il y a ce truc qui me fatigue également : avec les réseaux sociaux, profiter des multi-reportages photo avant même de m’y pointer, convaincue qu’au moment où tu me lis, s’il tu as fait un tour sur Instagram, tu es refait, consommation évènementielle 2.3, Perso, ça m’enlève le goût de la curiosité et de ses surprises. Je trouve ça regrettable.

C’est décidé, pour ce type d’article, je ne te mettrai aucune photo spoil et mon prochain show se fera avec pancartes customisées 📵.

Aussi ce soir, j’ai pris le contrepied de la tendance en décidant de me rendre en place de la dernière édition Mr FREEZE qui ouvre ses portes tout à l’heure dans le cadre du festival Next Level.

Pourquoi? Pour vivre l’instant avec un temps d’avance. Pour éviter l’immersion sociale trop brutale à mon goût, les sollicitations sonores trop intenses… pour l’envie de donner envie sans montrer.

J’ai eu raison, c’était authentique, encore dans l’essence de son jus. De l’eau qui dort dopée à l’adrénaline.

Arrivée sur place, il faisait encore jour, priorité saluer Cédric Lascours-Réso, le pilier de l’événement, politesses de rigueurs échangées, j’avais son aval pour faire mon tour d’observance et écrire cet article.
Quand je dis le tour, ce n’est pas une figure de style, le lieu, la caserne Lougnon au Port Saint-Sauveur, est « décloisonné en exterieur » ce qui rend le parcours géométrique intéressant.

Sur la pointe de mes Salomé noires doucement, longeant la façade de l’entree principale pour commencer la visite par la perpendiculaire droite.
N’osant pas trop m’attarder notamment sur une pièce curieuse carrelée de blanc tendant vers le laboratoire tant l’atmosphère m’apparut calme et sérieux. Fichu sentiment d’être un éléphant dans un magasin de porcelaine… j’ai poursuivi, coude à droite et là, j’en ai pris plein les yeux. saturation, ouiii!!!

Je me suis arrêtée pour discuter avec le très sympathique Kesmo qui terminait sa pièce au soleil couchant, friand de Napolitain. Hâte d’etre à demain pour voir ce que nous réserve son box… Puis il y a eu cette fillette audacieuse qui a voulu tester le spray, c’est « trop stylé », elle m’a fait sourire avec son col Claudine, sa jupe à pinces bleue et son traditionnel serre-tête, rollers vissées aux pieds, on aurait dit moi petite…

La nuit commençait à tomber, je n’ai pas pu m’empêcher de sticker, pour l’occasion, les pompiers, caliente, tout ça tout ça, j’ai collé un classico « WE MAKE PORN » de A 🖤, joli placement selon Mathias, rebondissant bien avec la fresque à droite, ce que ça fait du bien…IN DA PLACE, indécrottable que je suis. Peu humble quand je réalisai être la première à coller. Théorie, une tache en appellant une autre, tu verras dans une semaine…

Reprise du tour, hop droite et encore droite. L’entrée principale.

J’y rencontre Ocre, il y peint, pas simple le vent s’est franchement levé, la peinture au spray fait de méchant retours associé au manque de lumière c’était chaud. Force et courage.

Dans le graffiti, j’apprécie beaucoup le wildstyle, nous en discutons. Il me dit « il te faut aller sous la verrière, c’est énorme, tu vas te régaler, on était plusieurs dessus », j’irai c’est sûr mais pas maintenant. Ce soir c’est capter, saisir le mood, et il est bon.

Je me trouve une grosse poubelle noire, m’y assoie et ouvre une bière. Nous poursuivons nos bavardages qui souvent se transforment en rigolade, rejoins par Mathias et l’artiste Debza, il a besoin de corde, ce n’est pas simple car des clés ont été égarées momentanément. Il faut dire que c’est l’effervescence ici.

À plusieurs reprises je croise Cédric, si ce n’est pas sur une échelle , c’est pinceau à la main, le gars n’a pas une minute, pour autant il est calme.
la fatigue est de tous les visages croisés.

Il commence à pleuvoir. Ocre termine sa pièce quasi dans le noir aidé par Mathias qui tient sont smartphone-outil-lampe à la main.

Du grain, comme en mer, je rejoins Debza sous un appentis. Ça caille un peu. Nous parlons de son travail, de ses influences, le dialogue est fluide, il est généreux, me dit que son travail est en face, « viens voir », non j’attendrai demain et ce n’était pas l’envie qui manquait, la lumière émergeant du bâtiment m’appelait, mais non je suis forte, j’aime trop les surprises. Cédric Lascours lui donne la corde attendue, ils filent, leur soirées créatives ne sont pas terminées…

Mon « vernissage aveugle » improvisé se termine, c’est aux cotés de Mathias, gentleman que je mets les voiles à 22:22.

Je remercie Cédric Lascours, ses équipes, les artistes pour le temps accordé, leur bonne humeur inebranlable malgré les aléas et la fatigue. Contente d’avoir retrouvé cet esprit « famille » Si reconnaissable d édition en édition marquant profondément l’identité de la proposition artistique.

Pour l’heure je vais me coucher, mon cerveau pimpée de couleurs et de mouvements, hâte de découvrir ce qu’il se cache dans l’écrin qu’est cette ancienne caserne de pompier. Rêveuse…



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