Le linge

Enfant, j’étais convaincue que le linge sale ne pouvait pas être lavé en public (le voisinage) cependant qu’il pouvait être étendu à la vue une fois propre.

Trop tardivement, j’ai saisi cette expression pour ce qu’elle est. *

C’est quoi ce linge? C’est qui le public? De l’importance de définir.

Sans être féministe, je me reconnais humaniste, je l’identifie particulièrement patriarcale et limitante.

Je me questionne, à l’heure où la société appelle à libérer la parole, que vient faire une telle expression dans notre communication? Je trouve qu’elle peut se révéler clivante.

Cette expression devenue selon moi croyance éducative et maritale, trop souvent utilisée à mauvais escients, est très pratique pour cacher les vilains petits secrets.

Nous avons tous des secrets, c’est humain, avoir son jardin intime est légitime et nécessaire. Il est propre à qui nous sommes structurellement.

Je ne passe pas à trappe. J’ai le mien. Si demain j’étais contrainte et forcée de le révéler dans son entièreté, je ne le ferai pas dans la joie, ce ne serait pas idéalement glorieux mais je pourrais m’exécuter, continuer à dormir paisiblement ou encore me regarder dans les yeux.

Le truc depuis gamine est que je n’ai rien à cacher, juste je n’aime pas montrer. Et non je ne parle pas ici de ma photo de profil Instagram réalisée par l’artiste Gauthier Genêt, c’est un tout autre sujet qui fera certainement l’objet d’un article.

Je décide donc d’exclure cette expression de ma vie lui préférant « il faut étendre son linge propre en public ».

Malgré ce dernier élan positif, je ne sais pas pour toi, mais perso je trouve qu’il reste souvent des traces de taches putain de tenaces même après un lavage grand soin… Ma nappe vichy de pique-nIque peut le confirmer.

Je vais continuer à étendre tout de même mon linge et notamment ici, sur mon blog.

*J’ai toujours eu des soucis de compréhension avec les expressions et les blagues, parfois c’est drôle, parfois ça m’affiche un peu. D’autres sujets d’articles Art Living… 🤷🏻‍♀️